Diplômé de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, Stéphane Garnavault s’épanouit pendant ses études à travers le graphisme, la peinture, le dessin, la gravure, la sérigraphie et la photographie.

 

Pourtant, une fois diplômé, il refoule son âme d’artiste pour s’embarquer dans une carrière de designer. Pendant près de 20 ans, il bosse comme un fou, oubliant ses premiers amours artistiques.

 

Il devient rapidement un designer à succès grâce à sa sensibilité à fleur de peau. Mais c’est comme un cadeau empoisonné qui l’épuise. Il ressent les émotions si intensément qu’il se sent parfois trop sensible au monde qui l’entoure.

 

Il y a 5 ans, il découvre un livre qui lui ouvre les yeux, c’est le choc. Il comprend qu’il doit réagir. Petit à petit, son cœur d’artiste recommence à battre. Il s’achète l’appareil photo de ses rêves d’étudiant. Un Leica.

 

Il se met à flâner à droite et à gauche, et ça lui fait un bien fou. Dans la nature, il se sent à sa place. Les paysages traversés ont autant d’importance que le paysage intérieur. Il observe le monde et cherche au fond de lui comment retranscrire en images la façon dont il perçoit son environnement.

 

Son travail photographique laisse transparaître sa sensibilité particulière et son attrait pour le design épuré. Ses portraits de fleurs comme des autoportraits sont un mélange de flous et de jeux de lumière. Ses paysages urbains captent les sensations de la catastrophe climatique, mises en images dans des compositions simplifiées voire abstraites.